ARCHI : Le beau et le juste, Frank Lloyd Wright

Frank Lloyd Wright a marqué des générations d'architectes et influencé le design urbain du 20ème siècle. Retour sur une carrière qui a redessiné le paysage des États-Unis.

Le "plus grand architecte américain de l’histoire", selon l'Institut de ses pairs, a mené une carrière au service de l’homme et de la terre. Des habitations communautaires et agricoles de Taliesin à Spring Green aux maisons usoniennes d’Oak Park, chez le grand représentant du style prairie, bâti et nature sont complémentaires. La particularité de ces édifices qui l’ont rendu célèbre : des lignes horizontales, des toits larges et souvent plats, des pièces pensées en blocs autonomes et assemblées les unes aux autres.

Dans les créations de Wright, l’architecture organique dicte l’ouvrage. Cette règle d’or qu’est l’harmonie entre le construit et l’environnement s’associe à la réalisation d’un habitat à l’image des grandes prairies d’Amérique. Cette philosophie conceptuelle, F.L. Wright la résume en un mot : simplicité. Une simplicité décrite comme "l’harmonie parfaite entre le beau, l’utile et le juste". Ce mouvement dont il est précurseur, à l’avant-garde du modernisme, s’illustre parfaitement avec la Fallingwater House, édifiée en 1936 en Pennsylvanie.

Prolifique, Frank Lloyd Wright est resté dans l’histoire comme le créateur du Guggenheim de New York ou de l’Imperial Hôtel de Tokyo. Sur 800 projets variés de tours, d’églises, d’écoles et de pavillons, presque 400 sont nés sous son œil bienveillant. D’autres, comme la Massaro House, qui flanque les rives du lac Mahopac dans l’État de New York depuis 2007, ont été réalisés à titre posthume.

"Il ne s’agit pas d’harmoniser l’édifice avec la nature mais d’inclure la nature dans l’édifice", disait-il. Cette importance de la prise en compte du facteur environnemental dans la construction, de nombreux architectes de l’époque comme Le Corbusier en ont fait leur fer de lance. Malgré les préjugés qui accompagnent la construction d’édifice bétonnés, chacun de leurs projets prend en compte le mouvement du soleil. Avec la lumière comme élément primordial, du puits central aux grandes baies vitrées, les maisons de F.L. Wright se nourrissent de leur cadre naturel. Cette philosophie du respect de la nature et de l’intégration à l’environnement, a marqué l’avènement d’un nouveau courant architectural, écologique et durable.

E.B – Meretdemeures.com.

Archives